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compté; et s'il plaît à votre grandeur d'ordonner qu'on aille chercher la pierre, j'espère qu'elle portera
témoignage; nous resterons ici l'Hébreu et moi, en attendant que la pierre vienne; je l'enverrai chercher aux
dépens de Sétoc, mon maître. Très volontiers, répondit le juge; et il se mit à expédier d'autres affaires.
A la fin de l'audience: Eh bien! dit-il à Zadig, votre pierre n'est pas encore venue? L'Hébreu, en riant,
répondit: Votre grandeur resterait ici jusqu'à demain que la pierre ne serait pas encore arrivée; elle est à plus
de six milles d'ici, et il faudrait quinze hommes pour la remuer. Eh bien! s'écria Zadig, je vous avais bien dit
que la pierre porterait témoignage; puisque cet homme sait où elle est, il avoue donc que c'est sur elle que
l'argent fut compté. L'Hébreu déconcerté fut bientôt contraint de tout avouer. Le juge ordonna qu'il serait lié à
la pierre, sans boire ni manger, jusqu'à ce qu'il eût rendu les cinq cents onces, qui furent bientôt payées.
L'esclave Zadig et la pierre furent en grande recommandation dans l'Arabie.
CHAPITRE XI. Le bûcher.
Sétoc enchanté fit de son esclave son ami intime. Il ne pouvait pas plus se passer de lui qu'avait fait le roi de
Babylone; et Zadig fut heureux que Sétoc n'eût point de femme. Il découvrait dans son maître un naturel
porté au bien, beaucoup de droiture et de bon sens. Il fut fâché de voir qu'il adorait l'armée céleste,
c'est-à-dire le soleil, la lune, et les étoiles, selon l'ancien usage d'Arabie. Il lui en parlait quelquefois avec
beaucoup de discrétion. Enfin il lui dit que c'étaient des corps comme les autres, qui ne méritaient pas plus
son hommage qu'un arbre ou un rocher. Mais, disait Sétoc, ce sont des êtres éternels dont nous tirons tous nos
avantages; ils animent la nature; ils règlent les saisons; ils sont d'ailleurs si loin de nous qu'on ne peut pas
s'empêcher de les révérer. Vous recevez plus d'avantages, répondit Zadig, des eaux de la mer Rouge, qui
porte vos marchandises aux Indes. Pourquoi ne serait-elle pas aussi ancienne que les étoiles? Et si vous
adorez ce qui est éloigné de vous, vous devez adorer la terre des Gangarides, qui est aux extrémités du
monde. Non, disait Sétoc, les étoiles sont trop brillantes pour que je ne les adore pas. Le soir venu, Zadig
alluma un grand nombre de flambeaux dans la tente où il devait souper avec Sétoc; et dès que son patron
parut, il se jeta à genoux devant ces cires allumées, et leur dit: Éternelles et brillantes clartés, soyez-moi
toujours propices! Ayant proféré ces paroles, il se mit à table sans regarder Sétoc. Que faites-vous donc? lui
dit Sétoc étonné. Je fais comme vous, répondit Zadig; j'adore ces chandelles, et je néglige leur maître et le
mien. Sétoc comprit le sens profond de cet apologue. La sagesse de son esclave entra dans son âme; il ne
prodigua plus son encens aux créatures, et adora l'Etre éternel qui les a faites.
Il y avait alors dans l'Arabie une coutume affreuse, venue originairement de Scythie, et qui, s'étant établie
dans les Indes par le crédit des brachmanes, menaçait d'envahir tout l'orient. Lorsqu'un homme marié était
mort, et que sa femme bien-aimée voulait être sainte, elle se brûlait en public sur le corps de son mari. C'était
une fête solennelle qui s'appelait le bûcher du veuvage. La tribu dans laquelle il y avait eu le plus de femmes
brûlées était la plus considérée. Un Arabe de la tribu de Sétoc étant mort, sa veuve, nommée Almona, qui était
fort dévote, fit savoir le jour et l'heure où elle se jetterait dans le feu au son des tambours et des trompettes.
Zadig remontra à Sétoc combien cette horrible coutume était contraire au bien du genre humain; qu'on laissait
brûler tous les jours de jeunes veuves qui pouvaient donner des enfants à l'état, ou du moins élever les leurs;
et il le fit convenir qu'il fallait, si on pouvait, abolir un usage si barbare. Sétoc répondit: Il y a plus de mille
ans que les femmes sont en possession de se brûler. Qui de nous osera changer une loi que le temps a
consacrée? Y a-t-il rien de plus respectable qu'un ancien abus? La raison est plus ancienne, reprit Zadig.
Parlez aux chefs des tribus, et je vais trouver la jeune veuve.
Il se fit présenter à elle; et après s'être insinué dans son esprit par des louanges sur sa beauté, après lui avoir
dit combien c'était dommage de mettre au feu tant de charmes, il la loua encore sur sa constance et sur son
courage. Vous aimiez donc prodigieusement votre mari? lui dit-il. Moi? point du tout, répondit la dame
arabe. C'était un brutal, un jaloux, un homme insupportable; mais je suis fermement résolue de me jeter sur
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